AGA, un poids plomb parmi les plumes

Chaque semaine c’est le même rituel pour les lectrices de Elle, au fil des pages elles se régalent des papiers signés Dr AGA, AGA, ou encore simplement Alix Girod de l’Ain. Cette journaliste française a bâti toute sa carrière et sa réputation au sein de l’hebdomadaire féminin français. Une carrière spectaculaire pour cette journaliste qui est devenue en une dizaine d’année, une des plumes vedettes du magazine au côté de Marie-Françoise Colombani ou encore de Michèle Fitoussi. Pourtant les articles de fonds, ceux d’actualité ne sont pas sont domaine. Alix Girod de l’Ain a choisi un autre chemin, celui de l’humour. Et cela ne la dérange pas « l’idée d’écrire des trucs qui font sourire les gens me va parfaitement », car à Elle un dicton donne le ton « un kilo de plume pèse aussi lourd qu’un kilo de plomb ». A l’affut de l’actualité, la journaliste cherche avant tout à tourner en dérision ce qui est traité sérieusement partout ailleurs, sans toutefois vider les sujets de leurs substances. Ainsi en cette période du bio-écolo, elle s’est interroger sur cette fameuse mode du tout-recycler allant jusqu’à tourner en dérision le phénomène : peut-on recycler notre famille, nos amis ? La volonté d’être futile Être ou écrire futile ? Un réel désir de la journaliste. Ses billets d’humeur et d’humour caustiques sont sa marque de fabrique et pour elle pas question de changer cela. Elle a réussit grâce à sa capacité à accrocher le lecteur a fil de ses articles et à les fidéliser. « Je ne vois pas la "plus-value" que j'apporterais en étant au premier degré. Ca, des tonnes de gens le font déjà, et très bien, mieux que je ne le ferais. Mon truc, c'est l'humeur, qui est plus difficile à écrire qu'on ne pense. Ca n'est pas vraiment une qualité, d'écrire comme je le fais, c'est une caractéristique. Et très peu de gens y arrivent sans tomber dans le plagiat des autres, c'est très étrange. Et c'est ma chance ! » Alix Girod de l’Ain, sans être dans l’inutile, car elle aborde des thèmes de société ou d’actualité, a choisi la voie d’une écriture plutôt futile au sein d’un magazine féminin. Un choix qu’elle revendique parfaitement, « le futile, c'est utile. La légèreté, et elle seule, a le poids suffisant pour équilibrer la balance lourde et triste de la vie. » Du journalisme à la fiction Mais Alix Girod de l’Ain a choisi, en parallèle de son métier de journaliste d’écrire de la fiction, aussi bien dans les pages de Elle que dans ses propres romans. Ainsi il n’est pas rares de voir son nom associé à des histoires, sommes toutes très drôles, mais en rien journalistique. Il faut savoir distinguer ses écrits qui ont une visée journalistique ou qui se basent sur des faits d’actualité de ceux purement fictionnels, même si pour elle, la différente n’est pas flagrante : « J'écris de la même façon un article ou un roman. La curiosité, le regard sur ce qui m'entoure, l'envie de raconter restent les mêmes. La seule différence, bien évidemment, c'est que j'essaye de n'être pas uniquement dans la fiction quand je fais un papier ! » Que ce soit dans ses romans et ses articles, AGA nous fait rire, mais aussi réfléchir sur les évènements et les incohérences de notre société. Un fil des articles d’actualité qui a dit qu’il était interdit de s’amuser ?